«L'union fait la force» - cette devise a toujours été celle des acteurs de la filière suisse des oeufs. Aujourd'hui, on voit à quel point elle est vraie. Ensemble, il est possible de relever les défis et de développer des solutions innovantes. La filière des oeufs a réussi, au cours d'un long processus de dialogue et grâce à de nombreuses réunions de travail, à mettre au point une solution commune à tous les acteurs de la chaîne de de valeur pour mettre fin à la mise à mort des poussins mâles. Cette solution permet de faire un énorme pas en avant et constitue une étape clé sur le sujet éthiquement controversé des «poussins mâles».

Dans les deux couvoirs conventionnels suisses, le sexe sera déterminé dans l'œuf à partir de fin 2023, de sorte que seuls des poussins femelles vont encore éclore. L'association des producteurs d'œufs suisses GalloSuisse a présenté les détails de cette solution à la filière des œufs lors d'une table ronde. Cette alternative à la mise à mort des poussins peut être réalisée si les commerçants d'œufs, le commerce de détail et les consommateurs soutiennent cette solution.

L’Assemblée des délégués de Bio Suisse a pris aujourd’hui une décision fondamentale: Plus aucun poussin ne doit être tué à partir de 2026. Au lieu de cela, tous les œufs devront être incubés et les frères des poules engraissés. La Fédération mise pour cela sur les races de poules à deux fins. La technologie in ovo pour la détermination du sexe dans l’œuf est interdite.

Migros propose désormais les oeufs «Respeggt», qui évitent tout abattage de poussins mâles. Grâce à une technique de sexage dans l’oeuf, seules les futures poules pondeuses sont couvées. Par ailleurs, des oeufs Demeter, dont les mâles sont élevés pour leur viande seront disponibles dans tout le pays à compter de janvier. Avec ces deux initiatives, Migros entend lutter activement contre la pratique répandue de l’abattage des poussins.

Les producteurs d’oeufs sont favorables à des solutions pour l’abolition de la mise à mort des poussins mâles. Les délégués ont approuvé à l’unanimité une proposition du comité en ce sens. La condition est de trouver une alternative éthiquement défendable et aussi durable que les pratiques actuelles, ainsi que la volonté des commerçants et des consommateurs d'en supporter les coûts. Les points statutaires usuels de l’ordre du jour ont été approuvés sans discussion.